Le 24 juin, à l’occasion du 35ème Festival  national de théâtre amateur de Narbonne, nous avons eu le grand bonheur de donner une représentation de notre spectacle « Le Salon d’été » de Coline Serreau dans la cour de la Madeleine du Palais des Archevêques.

L’occasion pour nous de revenir en image sur cette très belle représentation.

Le Salon d'été - Représentation - Narbonne

Retrouvez ci-dessous le discours de Jean-Paul Alègre à l’issue de la représentation

 

Un grand merci au TQS pour l’organisation de ce festival, et surtout pour leur gentillesse.
Un grand merci également au public nombreux et aux retours très chaleureux que nous avons eu.

Hâte de revenir …

… et longue vie à ce Festival.

 

 

Dans la presse …

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L’enfance de l’art !

Takata Takata Takata, ding ding ding, boum boum boum… le chant a tout l’air d’un jeu d’enfant sur ce final de « L’Italiana in Algeri » de Rossini. La voix rebondit, les yeux pétillent de malice, les choristes semblent épanouis. Sur le plateau, la compagnie de théâtre La Trappe d’Orsay (Essonne) offre une belle représentation de la pièce de Coline Serreau, « Le Salon d’été ». Les douze comédiens et la musicienne (au piano et à la clarinette basse) forment trois quartets à différentes époques, de la fin du 19e siècle à aujourd’hui. Le travail fourni pour ce spectacle musical est d’ampleur. La majorité de la troupe n’a jusque-là jamais travaillé le chant. Leur force est de se tenir droit devant le public, de ne jamais montrer le doute et de prendre pleinement textes et chants pour les malaxer, les rouler dans la bouche avec cet esprit de l’enfance, sans inhibition et pour le plaisir du jeu. Les pieds ancrés dans le sol, et la voix perchée dans les airs, ces artistes complets maintiennent la cadence pendant deux heures. Chaque corps semble se tendre comme une corde, épousant la verticalité de l’architecture de la cathédrale toile de fond. Le spectateur n’est jamais perdu, une main semblant lui être tendue en permanence. Notre squelette vibre dans cette belle caisse de résonance de la Cour de la Madeleine. Musique et textes évoluent tout au long de la pièce sans voler la part à l’un ou à l’autre. Si la pièce nous parle des difficultés relationnelles qu’impose une vie de musiciens en quartet, elle démontre cette belle communion du jeu en choral, comme la résolution de tous les maux. Le quartet de 1943 à 1946, trait d’union entre les deux autres périodes, exprime une frayeur de la guerre avec un détour vers la musique moderne de Schöenberg, illustrant la dissonance du monde. David, déporté, témoigne avec une grande sensibilité. Rejoint par la chorale des douze, lui comme nous, spectateurs, trouvons réparation dans cette émotion musicale.

Rachel TV
L’Indépendant | 26 juin 2017